THD : Visite de l'impressionnant chantier de viabilisation au Mas d’Azil

Dans le cadre du déploiement de la fibre optique en Ariège, le Conseil Départemental porte une attention particulière à l’entretien de la fibre optique pour laquelle il investit massivement depuis 2018.

Ce jeudi 28 avril, la Présidente du Département de l'Ariège, effectuait une visite de chantier de viabilisation au Mas d'Azil. Christine Téqui était aux côtés de Raymond Berdou, Vice-Président du Département et Maire de la commune, ainsi que de Sylvie Houvenaghel, Directrice des Relations avec les Collectivités Locales chez Orange. Cette visite a permis de présenter la toute première opération d'élagage avec un engin de 8 mètres de haut, autour des poteaux faisant passer la fibre optique.

Afin de pérenniser les investissements réalisés et maintenir la qualité du réseau construit, le Département met en œuvre des actions de viabilisation. En effet, le déploiement de la fibre optique se fait majoritairement par voies aériennes. Bien que les câbles à fibre optique soient conçus pour résister aux aléas climatiques, ils peuvent être endommagés par la végétation qui gagne du terrain très rapidement après l’élagage réalisé lors de la pose du câble.

 

Élagage et réseau télécom

Compte tenu des contraintes de délais mais également dans un souci d’optimisation financière, le déploiement de la fibre optique se fait majoritairement en aérien sur des supports déjà existants de type poteaux bois. Ces appuis sont exploités majoritairement par les opérateurs de réseau Orange et Enedis.

L’Ariège est un département rural, fortement boisé et montagneux. Bien que les câbles à fibre optique soient conçus pour résister aux aléas climatiques, ils peuvent être endommagés par la végétation qui gagne du terrain très rapidement après l’élagage réalisé lors de la pose du câble. 30% des interventions réalisées sur les lignes font suite à des dégâts provoqués par la végétation.

L’entretien de la ligne aérienne revient à Orange ou ENEDIS dans le cadre d’une réglementation spécifique : la loi ELAN, peu appliquée en raison de la multiplicité des acteurs notamment. Cependant, au titre de la continuité du service public, la collectivité a lancé une action globale de viabilisation du réseau de fibre optique sur les routes départementales.

 

Les enjeux :

-  Desservir tous les Ariégeois par un réseau de qualité, stable et fiable.

- Investir massivement dans le développement de la fibre pour tous et de façon pérenne.

- Assurer la continuité de service public.

 

 

Viabilisation du réseau : un chantier en 2 étapes

Il s’agit de travaux menés successivement par la Direction Logistique, Bâtiments et Aménagement Numérique (étape 1) et par la Direction des Routes Départementales (étape 2) dans le cadre de l’entretien qu’elle assure déjà.

 

Étape 1 : le calibrage de l’accotement

Le calibrage de l’accotement consiste à élaguer et abattre massivement des arbres, des haies d’arbustes ou de toute autre forme de végétation se trouvant dans la périphérie de la fibre. Les arbres plus éloignés mais présentant un danger immédiat ou à plus long terme (autre côté de la route par exemple) sont abattus également afin d’obtenir un éloignement maximum de la végétation sous et à côté de la ligne le long du réseau routier départemental. Ces travaux permettront de réduire les incidents liés à la végétation sur les zones traitées et entretenues, un entretien annuel plus rapide et simplifié.

 

 

Étape 2 :  Maintien en l’état – Entretien

Réalisée dans le cadre de la campagne de débroussaillage mécanisée (d’aout à janvier) sous la responsabilité de la Direction des Routes Départementales.

 

La RD1A Baulou au Mas d’Azil : 15 km de chantier test

 

 

Afin de mesurer l’impact d’un tel programme de viabilisation, un chantier test (15km) a été mis en place sur la RD1A à compter du mardi 26 avril et ce pour une durée de 4 semaines. Ce dernier fait l’objet d’un marché de 88 000 €

L’opération est réalisée par l’entreprise ACTIFOREST basée à ESPERAZA (Aude). En effet, cette dernière dispose de moyens humains conséquents (9 à 10 personnes affectées à ce chantier), d’un parc matériel important permettant de s’adapter à toutes les configurations techniques inhérentes aux différents types de travaux demandés.

Ce chantier test présente de nombreuses particularités permettant d’éprouver le dispositif de viabilisation du réseau, d’affiner au besoin la méthodologie choisie mais également de fiabiliser les relations avec les propriétaires ou les associations locales. De même qu’à l’issue, il sera le support à la rédaction d’un accord-cadre de travaux cohérent et fonctionnel déployable sur l’ensemble des routes départementales de l’Ariège (2700 km).

Enfin, la capacité industrielle prévue au titre de l’accord-cadre devra donner la possibilité à plusieurs entreprises d’évoluer simultanément à différents endroits du département. In fine, c’est une valorisation toujours meilleure de la ressource « bois » !

 

 

Les partenaires indispensables : les propriétaires et Orange

 

Dans le cadre de ce projet de viabilisation, le Département a pris l’attache d’Orange et dispose désormais d’un interlocuteur afin de traiter les problématiques liées à des supports en mauvais état ou implantés dans des espaces pouvant porter atteinte à la sécurité des usagers de la route.

Le Conseil Départemental de l’Ariège collabore avec Orange pour organiser les déposes et reposes des lignes en cohérence avec les entreprises afin d’assurer la fluidité de l’avancement des chantiers.

Il est important de souligner que pour la réalisation de ce projet, le Département doit intervenir majoritairement chez les propriétaires des parcelles longeant les RD. Les agents de la collectivité prendront l’attache de tous les propriétaires privés concernés par les différents chantiers afin d’obtenir leur accord avant le passage des entreprises. A noter que les arbres abattus et façonnés sont laissés à disposition des propriétaires.

Lorsque cela est nécessaire, le bois abattu est stocké sur une aire et évacué par les services du Département vers la plateforme de Surba où il sera transformé en copeaux destinés aux réseaux de chaleur. Il en va de même pour le Bois Raméal Fragmenté (BRF) ou plus simplement les « broyats » résiduels issus des petites branches coupées. Il est chargé au fur et à mesure de l’avancement des chantiers sur des camions et proposé aux agriculteurs, maraichers et propriétaires riverains des différents chantiers.

La concertation entre les administrés et la collectivité Départementale, via ses agents notamment permet de réduire le coût ainsi que la logistique de traitement du bois et des déchets.